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Sa famille est la nôtre

Homélie du jeudi 21 novembre (Mt 12, 46-50)



Peut-être aurions aimé que Jésus fasse meilleur cas de sa mère. Peut-être aurions-nous souhaité qu’il s’interrompe un instant pour l’accueillir et la présenter au groupe. Au lieu de cela, une parole un peu dure à nos oreilles : Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?”


Pour autant, reconnaissons-le, il n’y a pas l’once d’un reproche dans la bouche de Jésus. Il ne dit pas à sa mère et à ses cousins : “Vous avez eu tort de venir”. Il ne cherche en rien à les exclure, comme s’il leur disait : “Aujourd’hui, j’ai une autre famille, je suis passé à autre chose, je n’ai plus de raison de vous consacrer de mon temps, je n’ai plus d’affection pour vous” !


Bien au contraire. Jésus ne renie pas, il n’exclut pas ses proches mais il élargit le réseau de son amitié et son affection à tous ceux qui font la volonté du Père, à tous ceux qui “écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique” (Lc 8, 21).


Désormais, ce que nous devinons de la chaleur du foyer de la sainte famille s’étend jusqu’à nous pour que nous profitions au même titre que Marie et les cousins de Jésus de son affection, de son amitié, de la simplicité de ses relations. C’est comme si Jésus nous ouvrait l’intimité des trente années qu’il a passé avec Marie, Joseph et ses cousins lorsqu’ils vivaient ensemble à Nazareth.


Plus nous prendrons conscience de cet élargissement de la famille de Jésus, plus nous ferons l’expérience qu’une proximité inouïe nous est donnée avec le Seigneur. Saint Paul disait : “Ayez en vous les sentiments qui étaient dans le Christ Jésus”. La lettre aux Philippiens précise d'ailleurs qu’il s’agit d’abord de son humilité. Une humilité comparable à celle de Marie que nous célébrons aujourd’hui et à qui nous demandons la grâce de vivre comme ses enfants et comme frères de Jésus.