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Notre-Dame de Guadaloupe

Homélie du jeudi 12 décembre 2019 (Notre-Dame de Guadalupe)



Nous sommes le 9 décembre 1531, sur la petite colline de Tepeyac, proche de Mexico. Une dame éblouissante de lumière apparaît à Juan Diego, un indien illettré. La dame explique à Juan qu’elle est la Vierge Marie. Juan comprend : cela fait six ans déjà qu’il a reçu le baptême. Marie donne un message à Juan Diego pour son évêque. Elle demande à ce que soit construite une église ici-même, sur cette petite colline, sur le lieu de son apparition.


L’évêque écoute Juan mais il demande un signe pour croire son récit. Trois jours plus tard, le signe lui est donné. Juan descend pour la quatrième fois de la colline de Tepeyac avec sa cape remplie de roses magnifiques alors que nous sommes en pleine saison sèche.


Arrivé chez l’évêque, Juan ouvre sa cape et l’évêque découvre que sa cape est miraculeusement ornée d’une image de la Vierge. Marie y est représentée vêtue d’une robe ornée de motifs indigènes ; elle porte une cape bleu étoilé d’où sortent des rayons de lumière.


Depuis 500 ans, cette cape fascine le monde entier. D’abord parce que ce vêtement en fibres de cactus est encore intact. Les millions de cierges brûlés à proximité ne l’ont pas détérioré, les couleurs sont vives, comme au premier jour.


Peintres et médecins s’accordent à dire que l’image n’a pas pu être peinte en raison de la netteté de l’image et de l’absence de préparation de la toile. En 1791, on renverse maladroitement quelques gouttes d’acide sur l’image. Le tissu n’a pas été rongé, seulement taché. En 1936, un chimiste déclare après analyse que les couleurs ne sont d’origine ni minérale, ni végétale, ni animale...


Mais ce sont les yeux de Marie qui fascinent le plus. En 1977, un ingénieur témoigne : “on observe dans l’œil de la Vierge ce qu’elle voyait devant elle à l’instant où Juan Diego a défait son manteau” à savoir cinq visages dont celui de Juan Diego et celui de son évêque.


Pour ma part, ce qui m’émerveille le plus dans ce récit, c’est que Marie soit apparue à Juan avec un visage indien. Juan Diego a pu se dire devant elle : “Voici ma mère”. C’est vrai aussi pour nous. Marie prend pour chacun de nous les traits d’une mère que nous puissions reconnaître et aimer. Pour chacun, Marie prend les traits de la mère dont nous avons besoin. Elle n’est pas seulement “la fiancée sans rides et sans taches” dont parle Saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens. Pour chacun de ses enfants, elle montre le visage qui convient ; elle apporte les grâces dont nous avons besoin, à commencer par celles dont nous avons manqué.


Que notre coeur d’enfant se laisse maintenant toucher par la sollicitude et la tendresse de Marie. Sa plus belle attention est de nous montrer son Fils. Contemplons-le en son Eucharistie.


Amen.


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