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N'ayons plus peur

Quelle chance avons-nous d’avoir une telle espérance !



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Comme chaque année, le 1ᵉʳ novembre, la fête de la Toussaint vient raviver en nous la flamme de l’espérance. Elle nous invite au silence, au recueillement et à la contemplation de la vie éternelle. Le lendemain, 2 novembre, nous faisons mémoire de nos défunts : parents, amis, proches. Dans la prière, nous les confions à la tendresse et à la miséricorde de Dieu. Avec eux, avec tous les saints, avec l’Église entière, celle du Ciel et celle de la Terre, nous célébrons la victoire du Christ sur la mort. Quelle grâce d’avoir une telle espérance !

 

Le pape François nous rappelle que la Toussaint est une véritable « fête de famille », celle des amis de Dieu, de la grande communauté des croyants, où les vivants et les morts sont unis dans l’amour du Christ au-delà du temps et de la mort.

 

La fête de la Toussaint nous tourne vers l’avenir. Elle est à la fois grave et joyeuse, car elle exprime notre espérance d’être, un jour, avec Jésus auprès du Père. Tel est notre avenir puisque le Christ est ressuscité ! « Il s’est manifesté : il a détruit la mort et a fait resplendir la vie » (2 Tm 1, 10). Lui, le « chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), nous conduit vers Dieu, notre Père. Nous croyons qu’unis à lui, nous partagerons sa gloire : « Là où je suis, eux aussi seront avec moi » (Jn 17, 24), a dit Jésus. C’est pourquoi nous croyons que les morts ne disparaissent pas à tout jamais, mais ils rejoignent Celui de qui ils ont reçu la vie.

 

Mais la Toussaint ne nous tourne pas seulement vers l’au-delà : elle nous appelle dès aujourd’hui à la sainteté. Elle avive en nous le désir de laisser le Christ habiter en nos cœurs et de laisser sa Parole faire son œuvre en nous. C’est lui qui fait de nous des saints.

« La véritable sainteté n’est pas constituée par des actes exceptionnels, mais par de toutes petites choses bien faites et avec un grand amour. » (Maurice Zundel, cardinal John Henry Newman, Mère Teresa…) Saint Jean-Paul II ajoutait : « La sainteté, c’est la joie de faire la volonté de Dieu. » Enfin, écoutons encore le pape François : « N’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint. La sainteté ne te rend pas moins humain, car c’est la rencontre de ta faiblesse avec la force de la grâce. » (Gaudete et Exsultate, n° 34)



Nous connaissons bien notre faiblesse, mais nous ne savons pas comment la gérer. Elle blesse inconsciemment l’image idéale de nous-mêmes que nous portons toujours avec nous. Nous pensons spontanément que la sainteté est à chercher dans la direction opposée au péché, et nous comptons sur Dieu pour que son amour nous délivre de la faiblesse et du mal, et nous permette ainsi d’atteindre la sainteté. Mais ce n’est pas ainsi que Dieu agit envers nous. La sainteté ne se trouve pas à l’opposé de la tentation, mais au cœur même de la tentation. Elle ne nous attend pas au-delà de notre faiblesse, mais à l’intérieur même de celle-ci.


Échapper à la faiblesse serait échapper à la puissance de Dieu qui n’est à l’œuvre que dans celle-ci. Il nous faut donc apprendre à demeurer dans notre faiblesse, mais armés d’une foi profonde ; accepter d’être exposés à notre faiblesse en même temps que livrés à la miséricorde de Dieu. C’est uniquement dans notre faiblesse que nous sommes vulnérables à l’amour de Dieu et à sa puissance. Demeurer dans la tentation et la faiblesse, voilà l’unique voie pour entrer en contact avec la grâce et pour devenir miracle de la miséricorde de Dieu. 

André LOUF, cistercien, ’Au gré de sa grâce’, 1989, p. 65-68



1 commentaire


schmittclaudine
schmittclaudine
il y a un jour

Magnifique ! rendons grâce à notre Dieu.

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