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Merci Agnès

Homélie du jeudi 21 janvier 2020 (Mc 3, 7-12)




Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


En ce temps-là,

Jésus se retira avec ses disciples près de la mer,

et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.

De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie,

et de la région de Tyr et de Sidon

vinrent aussi à lui une multitude de gens

qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.

Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition

pour que la foule ne l’écrase pas.

Car il avait fait beaucoup de guérisons,

si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal

se précipitaient sur lui pour le toucher.

Et lorsque les esprits impurs le voyaient,

ils se jetaient à ses pieds et criaient :

« Toi, tu es le Fils de Dieu ! »

Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.


– Acclamons la Parole de Dieu.



Homélie


Nous savons qu’au début du troisième siècle, une fillette de douze ou treize ans a été persécutée à mort pour avoir proclamé que Jésus est Seigneur. La nouvelle s'en répandit très vite chez les chrétiens de l'Empire romain. Cette jeune fille a été beaucoup pleurée même si, au fil du temps, on perdit la mémoire de son prénom. Aujourd’hui nous l’appelons Agnès, ce qui signifie en grec et en latin “celle qui est pure, nette et intègre”.


C’est à Saint Ambroise que nous devons la première mention écrite de son martyre, soixante-dix ans après sa mort. Mais les nombreux récits divergent. Agnès est devenue une sorte de personnage légendaire, chacun imaginant sa mort. En occident, beaucoup la représentent avec la tête coupée.


Elle est citée dans la première prière eucharistique, qui égrène les noms des premiers martyrs de Rome, au temps des persécutions. On ressent bien dans cette prière eucharistique toute l’affection des premiers chrétiens pour celles et ceux qui sont morts par fidélité au nom de Jésus.


A Rome, il n’est pas une église qui ne garde le souvenir d’un martyr de la foi. L’Église qui honore la mémoire de Sainte-Agnès, c’est celle qui donne sur la place Navone, en plein cœur du vieux Rome. C’est le lieu probable de son martyre, et c’est aujourd’hui l’église fréquentée par les jeunes du centre-ville. Maintenant, Agnès est entourée de plein de jeunes collégiens qui viennent participer à des groupes de prière et adorer le Saint-Sacrement.


C’est à Agnès que je pensais en lisant l’évangile de ce jour, parce que beaucoup de gens se pressent autour de Jésus, comme aujourd’hui Agnès continue d’attirer les foules. C’est vrai de beaucoup de saints. Partout dans le monde, chaque sanctuaire chrétien cache l’histoire d’un saint ou d’une sainte qui veut nous attirer à lui, pour nous conduire au Christ.


Peut-être pouvons-nous y penser, quand nous entrons pour la première fois dans une église inconnue. Nous y retrouvons Jésus, bien sûr, mais aussi un saint ou une sainte qui a envie de nous raconter son histoire, de nous parler de la manière dont il ou elle a rencontré et aimé le Christ.


Saint Paul dira de chacun de nous que nous sommes comparables à ces sanctuaires faits de pierre, que nous sommes comme des Temples vivants où l’autre peut rencontrer Dieu par notre entremise.


Seigneur, donne-nous une foi forte et belle, comme celle d’Agnès. Donne-nous la grâce d’être des témoins rayonnants de ton amour afin qu’aujourd’hui encore, des gens se pressent pour te rencontrer.


Amen.


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