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Le Carême, temps du poisson ?

Non, pas exactement !



Pour les plus anciens, le Carême c’était, en gros, le temps du poisson. “On faisait maigre”, on jeûnait. Aujourd’hui les gamins des banlieues vous diront : “C’est le ramadan des chrétiens”. D’autres le compareront au Yom Kippour ou au jeûne des hindouistes. Comparaison n’est pas raison. Pendant des siècles, les chrétiens ont pu mettre l’accent sur des pratiques qui existent dans les différentes cultures et religions sans éprouver le besoin d’en rappeler la signification. Mais aujourd’hui, il nous faut découvrir à nouveau ce qu’est le Carême en vérité. Il est né au troisième siècle, comme le temps privilégié des catéchumènes.


Hier comme aujourd’hui, les catéchumènes sont ces hommes et ces femmes s’étant approchés de la communauté chrétienne afin de devenir les disciples de Jésus. Arrivés au terme d’un long parcours de catéchèse, les quarante jours de Carême constituent leur ultime préparation à la réception des sacrements de l’initiation chrétienne, dans la nuit de Pâques.


Le Carême est le temps des “scrutins” car Dieu le Père “scrute” le coeur de ses catéchumènes. Par l’action de son Esprit, il les conduit à discerner ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce qui correspond à sa volonté et ce qui s’y oppose. Le catéchumène entre ainsi dans une période de combat spirituel qui réclame le soutien de toute la communauté. C’est ainsi qu’au quatrième siècle, le Carême des catéchumènes est devenu le Carême de tous : ceux qui étaient déjà baptisés furent invités à intensifier leurs efforts de prière, de jeûne et d’aumône, pour le bien des catéchumènes.


Puisque Dieu nous fait cette année l’immense grâce d’accueillir de nouveaux chrétiens, je souhaite que nous retrouvions ensemble le sens premier du Carême qui est de les accompagner et les soutenir. Aujourd’hui, notre désir de conversion au Christ et à l’Évangile peut trouver sa motivation première dans l’attention portée à nos catéchumènes : Juliette, Camille, Elisa, Clément, Elise, Préfina et Maxime.


Je crois qu’il est plus facile de se convertir quand on le fait pour d’autres que soi. Si nous entrons dans ces quarante jours de conversion, ce n’est pas pour briller en grandes figures de sainteté mais pour le bien des frères et soeurs que le Seigneur nous donne aujourd’hui.


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