Homélie du vendredi 2 octobre 2020 (Mt 18, 1-5.10)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Homélie
● A l’origine, il n’y avait que Dieu. Dieu était la vie et la vie était Dieu. Et il n’y avait rien d’autre hormis Dieu. Pas même quelque chose qu’on aurait pu appeler le néant. Et puis, Dieu a décidé de donner sa vie à autre que lui-même. Aussitôt, la vie a jailli de Dieu et avec elle l’univers, l’espace, le temps, la matière, le vide, la lumière… Et nous, bien sûr. Nous, les créatures bien-aimées de Dieu, conçues à son image et à sa ressemblance.
Parmi ces créatures, certaines ont reçu un corps, à la ressemblance du Fils de Dieu. Ce sont les hommes. D’autres n’ont pas de chair et n’en n’auront jamais, comme Dieu le Père. Ce sont les anges.
Hommes ou anges, nous sommes animés par le même Esprit, l’Esprit-Saint. Cet Esprit fait de nous des êtres à l’image de Dieu : des personnes douées comme Lui d’intelligence, de volonté et de liberté.
Il n’y a pas de frontière géographique entre les hommes et les anges. Nous sommes quelque part sur terre ; eux sont partout, sur la terre comme au ciel. Ainsi, nos chemins se croisent sans cesse. Et parce les anges sont nos frères, ils veillent sur nous. Il est bon que nous rendions grâce ce soir pour la présence des anges à nos côtés et pour la protection qu’ils nous offrent.
● Dans cette multitude de compagnons qui nous sont donnés, trois anges sont présentés dans la Bible : les saints Michel, Gabriel et Raphaël que nous avons fêtés mardi dernier.
Saint Michel c'est celui qui combat au nom de Dieu contre les forces du mal. Il est celui qu’on invoque à l’heure du danger. Charlemagne puis Saint-Louis l’ont choisi comme protecteur de notre pays et de ses armées. Mais j’ai appris au lycée militaire de Saint-Cyr que les parachutistes l’ont choisi comme Saint Patron parce que comme Michel, ils tombent du ciel sur la terre pour mener le combat !
Saint Gabriel, c’est l’ange qui a reçu de Dieu la mission de transmettre aux hommes ses messages et de collecter nos prières en retour. Et dans les armées, ce sont les transmetteurs qui ont choisi Gabriel comme Saint-Patron. Gabriel fait sans relâche le lien entre le Ciel et la Terre, quand la mission des transmetteurs est de faire le lien entre tous les corps d’Armée. Avec l’aide de leur Saint Patron, ils sont “l’Arme qui unit les Armes”.
Saint Raphaël, c’est l’ange gardien par excellence. Dans le livre de Tobie, Raphaël aide un israélite à sortir indemne d’un voyage périlleux. L’ange utilise l’ensemble du savoir-faire qui caractérise aujourd’hui le travail des militaires du renseignement : la discrétion, la maîtrise de l’environnement, l’infiltration en zone ennemie… On comprend que la Brigade de Renseignement se place aujourd’hui sous sa protection.
● En fêtant aujourd’hui les anges, nous célébrons surtout le lien sacré qui unit le ciel et la terre. C’est ce que nous rappelle le chant du Sanctus. C’est le chant des anges et nous mêlons nos voix aux leurs. Les anges nous entendent, nous ne les entendons pas encore. Mais l’harmonie, dit-on là-haut, est sublime.
Que nos saints anges gardiens veillent sur nous et que nous soyons prompts à les remercier dans notre prière.
Amen.
