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Homélie du lundi 8 mai 2023 (Jn 14, 21-26)




Évangile de Jésus Christ selon saint Jean


En ce temps-là,

Jésus disait à ses disciples :

« Celui qui reçoit mes commandements et les garde,

c’est celui-là qui m’aime ;

et celui qui m’aime

sera aimé de mon Père ;

moi aussi, je l’aimerai,

et je me manifesterai à lui. »

Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda :

« Seigneur, que se passe-t-il ?

Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »

Jésus lui répondit :

« Si quelqu’un m’aime,

il gardera ma parole ;

mon Père l’aimera,

nous viendrons vers lui

et, chez lui, nous nous ferons une demeure.

Celui qui ne m’aime pas

ne garde pas mes paroles.

Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :

elle est du Père, qui m’a envoyé.

Je vous parle ainsi,

tant que je demeure avec vous ;

mais le Défenseur,

l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,

lui, vous enseignera tout,

et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »


– Acclamons la Parole de Dieu.



Homélie


« Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime »

Et ses commandements, c’est de nous aimer comme lui nous a aimés… jusqu’à donner notre vie.

Alors puisque nous fêtons le 8 mai 45, et que nous célébrons la paix revenue, mais une paix toujours fragile, je voudrais vous parler de la fraternité.

En effet, la guerre, la faim, l’injustice nous interrogent sans cesse à ce propos, et nous demandent :

Mais où donc est la fraternité dans notre monde ?


Liberté, égalité, fraternité. Telle est la devise de notre pays. Et nous y sommes très attachés.

Dans sa dernière encyclique « Fratelli Tutti » - Tous frères - le pape s’interroge aussi :

« Que se passe-t-il sans une fraternité cultivée consciemment ? » (n° 103-104 et 105)


« Ce qui se passe, dit-il, c’est que la liberté s’affaiblit », parce que « la liberté est avant tout ordonnée à l’amour ». (103)

Saint Augustin disait : « Aime et fais ce que tu veux ».

Une devise qui rappelle l’importance de l’intention pour juger de la valeur d’une action.

Ainsi, sans la fraternité, la liberté ne peut pas être en vérité ce qu’elle prétend être !


Même chose pour l’égalité : « on ne l’obtient pas non plus en définissant dans l’abstrait que ‘‘tous les êtres humains sont égaux’’… » (104)

La fraternité est là encore nécessaire pour obtenir une juste égalité.

Il s’agit davantage de donner à chacun selon ses besoins. C’est la norme des Actes des Apôtres.

« L’égalité est le résultat d’une culture (…) de la fraternité. » dit le pape.


« La fraternité a donc quelque chose de positif à offrir à la liberté et à l’égalité ». (103)

Mais dans une société d’individus en concurrence, c’est bien difficile. La culture dominante ne semble guère être celle de la fraternité ! Elle se présente plus comme une contre-culture !


La liberté et l’égalité, c’est vrai, parlent d’abord de loi et de mes droits.

Mais la fraternité, elle, me parle d’abord de l’autre !

Elle s’enracine dans un certain regard porté sur l'autre.

L’article 1 de la Déclaration des Droits de l’homme le souligne bien :

« Les hommes doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »


C’est important de le redire, « l’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus frères » ! L’individualisme ne construit pas le bien commun.

« La simple somme des intérêts individuels, dit encore le pape, n’est pas capable de créer un monde meilleur pour toute l’humanité. » (105)


Ainsi la fraternité est nécessaire pour construire un monde meilleur.

Il convient donc d’agir avec un « esprit de fraternité »

Alors, travaillons à « une fraternité cultivée consciemment ».


Amen.


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