Homélie du mardi 14 avril 2020 (Jn 20, 11-18)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Jésus ressuscité, après avoir demandé à Marie-Madeleine : "Qui cherches-tu ? Pourquoi pleures-tu ?"", ne lui dit pas : « Ne pleure plus, c’est moi !" Mais il l’appelle par son nom. Il lui dit : ""Marie ! » Ce n’est donc pas en lui disant "C’est moi" qu’elle le reconnaît ! Ce n’est pas en lui prouvant que c’est bien lui. Non, mais c’est à l’appel de son nom. Il faut écouter le Seigneur nous parler personnellement si nous voulons le reconnaître. Car c’est à chacun en particulier qu’il s’adresse.
Elle s’était déjà tournée une fois vers lui sans le reconnaître. Mais voilà qu’à l’appel de son nom, c’est différent. Elle reconnaît maintenant la voix de celui qu’elle cherche. C’est aussi en cherchant le Seigneur qu’on pourra le trouver. Pas toujours du premier coup. Car c’est lui qui appelle, et moi, je réponds.
Marie-Madeleine se retourne donc une seconde fois vers lui. Et Jésus lui dit : "Va. Va dire à mes frères…" C’est vers ses "frères" qu’il l’envoie.
Ainsi le ressuscité continue d’appeler et à confier une mission. Il fait avec nous comme il a fait avec Marie-Madeleine : il nous appelle et nous dit : "Va. Va vers mes frères pour…"
A tous ceux qui maintenant demanderont : "Puisque Jésus est ressuscité, que devons-nous faire ?", l’Eglise répondra comme Pierre, dans les Actes des Apôtres (2, 36-41) : "convertissez-vous", c'est-à-dire "retournez-vous !" à la manière de Marie-Madeleine. Et la question ne sera donc pas tant de savoir ce que nous aurons à faire que de savoir ce qu’il nous demande de faire.
Et que pourrait-il bien nous demander ? D’abord, de le reconnaître. Donc de le chercher. Où est-ce que j’entends le Seigneur m’appeler ? Et ensuite de répondre à la mission qu’il me confie : à faire ce qu’il me demande.
Comme Marie-Madeleine il me faudra probablement dire : "J’ai vu, (ou j’ai entendu) le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit". Le don de l’Esprit nous est promis pour accomplir cette annonce. Témoignons de ce que "le Seigneur nous a dit"… là où nous l’avons reconnu.
