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Dieu seul est juge

Rm 2, 1-11 ; Lc 11, 42-46 (homélie du mercredi 16 octobre 2019)





“Quand tu juges les autres alors que tu fais comme eux,

tu te condamnes toi-même en les jugeant”.



• On aurait pu traduire :


“Ne reproche pas à autrui ce que, toi, tu fais toi-même”.

C’est à dire : “Dans les domaines de la vie morale où tu es facilement pris en défaut, ne viens pas faire la leçon”.


Je ne pense pas que cela soit la bonne traduction.


Car si nous nous interdisions d’avoir une parole sur les comportements mauvais dès lors qu’ils ont été les nôtres, nous risquerions rapidement de ne d’avoir plus de parole du tout.

La correction fraternelle s’applique à tous les domaines de la vie morale, y compris ceux où, nous-mêmes, nous avons encore à nous convertir.

C’est ainsi qu’un parent, même gourmand, est appelé à apprendre à ses enfants la modération. Et il le fera avec humilité, se sachant pauvre sur ce terrain.



• Le verset de Saint Paul, nous pouvons le traduire autrement et comprendre :


“Puisque tu es pécheur au même titre que tous tes frères en humanité,

ne t’autorise pas à juger ton prochain”.


Cette traduction me semble plus fidèle à l’enseignement de Jésus.

“Dieu seul est juge”. “Dieu seul sonde les reins et les coeurs” disent les Ecritures.

“Seul mon Père voit dans le secret” dit Jésus.


C’est le message que Jésus cherche à faire passer aux pharisiens de l’Évangile, aujourd’hui.