Homélie du mercredi 13 novembre 2019 (Sg 6, 1-11)
La parole de Dieu s’adresse à tous, croyants ou non. Elle comporte des appels qui ne peuvent être entendus qu’après avoir reçu le don surnaturel de la foi. Elle comporte aussi des appels qui peuvent être accueillis par tous les hommes de bonne volonté.
Les dix commandements remis par Dieu à Moïse sont de ceux-là. Que nous soyons juifs ou chrétiens ou non, tous les hommes sont appelés à ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas jalouser la femme du prochain, à honorer ses parents et même à consacrer une journée de sa semaine à chercher Dieu.
Les commandements nouveaux donnés par Jésus, le triple commandement de l’amour et le régime des Béatitudes s’ouvrent à celui qui accueille dans la foi le don de Dieu, le don de l’Esprit Saint. Celui-ci entre, par les trois sacrements de l’initiation chrétienne, dans une nouvelle vie où l’Esprit Saint devient le principe premier de sa prière et de son action. L’apôtre de Jésus considère toute sa vie comme une réponse à l’offrande que Jésus, le premier, a fait de sa vie pour la multitude. Saint Paul disait : “Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes. C’est le Christ, le Seigneur, que vous servez” en toutes choses (Col 3, 17.23.24)
Aujourd’hui, le livre de la Sagesse s’adresse à tous ceux qui exercent une domination, c’est à dire une responsabilité et un pouvoir, qu’ils soient croyants ou non. Pour les juifs et les chrétiens, les responsabilités sont une participation à l’autorité même de Dieu, une délégation de sa puissance. L’autorité est nécessaire et elle est bonne quand on reconnaît qu’elle nous est confiée par un Autre, par Dieu qui est plus grand que soi.
Le livre de la Sagesse rappelle à tous les chefs, les gouvernants et plus largement à tous ceux qui exercent des responsabilités qu’ils sont scrutés par Dieu, plus que quiconque : “la domination vous a été donnée par le Seigneur, lui qui examinera votre conduite et scrutera vos intentions”... Et le texte reprend : “Un jugement implacable s’exerce sur les grands. Au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront jugés avec puissance”.
Nous qui sommes ici réunis, les responsabilités que nous exerçons sont modestes, sans doute, mais réelles : au sein de notre famille vis-à-vis de nos enfants. Au sein de notre entreprise vis-à-vis de celles et ceux qui nous sont confiés. Partout où le Seigneur nous donne d’exercer une autorité, prenons le temps de rendre grâce à la confiance qui nous a été accordée par le Seigneur et laissons le nous enseigner sur ce qu’il convient de faire. “Transformez-vous, dit Saint Paul, en renouvelant votre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait” (Rm 12, 2).
Amen.
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