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Chandeleur

Homélie du mercredi 2 février 2022 (Lc 2, 22-32)




Évangile de Jésus Christ selon saint Luc


Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse

pour la purification,

les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem

pour le présenter au Seigneur,

selon ce qui est écrit dans la Loi :

Tout premier-né de sexe masculin

sera consacré au Seigneur.

Ils venaient aussi offrir

le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :

un couple de tourterelles

ou deux petites colombes.


Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.

C’était un homme juste et religieux,

qui attendait la Consolation d’Israël,

et l’Esprit Saint était sur lui.

Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce

qu’il ne verrait pas la mort

avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.

Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.

Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus

pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,

Syméon reçut l’enfant dans ses bras,

et il bénit Dieu en disant :

« Maintenant, ô Maître souverain,

tu peux laisser ton serviteur s’en aller

en paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu le salut

que tu préparais à la face des peuples :

lumière qui se révèle aux nations

et donne gloire à ton peuple Israël. »


– Acclamons la Parole de Dieu.



Homélie



● Beaucoup de nos fêtes juives et chrétiennes ont une origine païenne, sans rapport avec notre foi… Le premier novembre on cherchait à conjurer les mauvais sorts, à Pâques on fêtait le retour du printemps, à Noël on célébrait l’arbre de la vie…

Et le soir de la Chandeleur, les paysans célébraient la terre en parcourant leurs champs de nuit avec des flambeaux. De retour à la maison, ils mangeaient des crêpes, parce que la forme et la couleur évoquent le soleil dont les semences auront besoin pour pousser.


Depuis, nos terres se sont christianisées et cette fête, vous l’avez vu, a pris un sens religieux. Depuis le Vème siècle, nous plongeons la chapelle dans l’obscurité puis nous bénissons la lumière de nos cierges en mémoire du Christ ressuscité, comme la nuit de Pâques : il est passé de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière.


● Quant à l’évangile de ce jour, c’est celui de la présentation de Jésus au Temple. Marie et Joseph présentent l’enfant Jésus au Seigneur, dans le Temple de Jérusalem, comme le veut la coutume. Le rite peut sembler bizarre : on versait sur l’enfant un peu de sang animal, en l'occurrence celui de colombes ou de tourterelles.


Les juifs le faisaient pour se rappeler que Dieu ne prend aucun plaisir à voir couler le sang des hommes. Rappelez-vous la parole de Dieu à Abraham : “Je ne veux pas que coule le sang de ton fils Isaac. Ne le sacrifie pas, comme le faisaient les païens en terre de Canaan. Va plutôt sacrifier ce bélier qui s’est pris les cornes dans un buisson”.

Ainsi est née la tradition juive de sacrifier des animaux. Une façon de dire : “Fini les sacrifices humains, Dieu n’en veut pas”.


● Pour autant, le prophète Syméon annonce délicatement à Marie que Jésus va être sacrifié et que son sang va couler. Le cœur de Marie sera comme transpercé et celui de Jésus le sera par la lance d’un romain, comme au temps des sacrifices humains. Cette prophétie nous annonce le supplice de Jésus… mais aussi sa résurrection :

“La lumière qui se révèle aux nations”, c’est lui.


Et nous, après avoir entendu cette parole, nous traversons paisiblement ce monde obscur, car nous savons que le Christ sera toujours là pour éclairer notre chemin. Quand, pour nous, l’heure sera venue de mourir, nous ne connaîtrons pas la peur. Et dans un dernier souffle, nous dirons : “Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.”


Amen.

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