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Vous avez tenu bon !

Homélie du samedi 16 mai 2020 (Jn 15, 18-21)





Évangile de Jésus Christ selon saint Jean


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. » – Acclamons la Parole de Dieu.



Homélie


Jésus explique donc à ses disciples qu’il est normal de passer par où il est passé. "Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie" (Jn 13, 16 et Jn 15, 20). Il est donc logique que le disciple, s’il est vraiment attaché à son maître, s’il est en communion avec lui, vive ce qu’il a vécu, qu’il ait les mêmes joies et les mêmes difficultés que lui. C’est même un des signes qui manifeste qu’on est bien disciple, qu’on marche à la suite de son maître sur la route qu’il a ouverte ! "Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi"» (Jn 15, 18). Et en même temps, il faut se dire, ou plus exactement, il faut croire que là où Jésus a été vainqueur, nous le serons nous aussi, puisque là où est Jésus là aussi seront ses serviteurs. (Jn 14, 3) Jésus est ressuscité. Quelques versets avant les nôtres, on entendait déjà Jésus faire cette promesse : "Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure" (Jn 14, 23).

Cette parole est très réconfortante ; elle nourrit l’espérance lorsque le chemin de la foi et du témoignage devient plus aride… "Avec moi, vous avez tenu dans l’épreuve", dit la liturgie des heures au commun des Apôtres (office du soir) ! Vous avez tenu dans l’épreuve parce que je suis avec vous. "Vous n’appartenez pas au monde" nous dit aussi Jésus, "puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde" (Jn 15, 19). Le monde n’est donc pas notre maître, il n’est plus notre référence. Il faudra, lorsqu’on est disciples, se le rappeler régulièrement pour ne pas s’affadir. Les manières de faire et de penser du monde ne sont plus les nôtres. La loi civique ne correspond pas nécessairement à notre loi morale, car ce que nous cherchons d’abord, c’est le Royaume de Dieu et sa justice. C’est Jésus notre maître, et nous sommes devenus ses serviteurs. Nous avons choisi de garder sa parole, c'est-à-dire de nous aimer les uns les autres. Nous aimer comme il nous a aimés, jusqu’à l’extrême, jusqu’au don de soi, pour devenir serviteurs de Dieu et amis des hommes. Pour devenir ce qu’il est : fils de Dieu.


A certains moments, le décalage se fera vraiment sentir ! Il sera douloureux ! Heureusement une autre parole du ressuscité nous accompagnera toujours : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix" (Jn 14, 27). Jésus parle vrai avec ses disciples. Il parle vrai avec nous. Il dira encore pour conclure : "Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde" (Jn 16, 33). Oui, Seigneur, nous croyons.


Amen.

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