Trois petites choses
Homélie du dimanche 10 avril 2022 (Rameaux)

Méditez ici les textes de la messe des Rameaux et de la Passion.
Homélie
J’ai simplement trois petites choses à vous dire.
● La première, c’est au sujet de ce qu'on est en train de célébrer. On célèbre “le dimanche des Rameaux et de la Passion”. Cela veut dire qu’en une seule messe, on fait mémoire de tout ce qui s’est passé à Jérusalem, depuis l’arrivée de Jésus dans la ville jusqu’à sa mise au tombeau. Aujourd’hui, c’est une vue d’ensemble, pour bien nous remettre en mémoire la chronologie des événements.
Les jours prochains, en revanche, nous ferons des focus sur tel ou tel moment important : le dernier repas de Jésus le jeudi, sa mort sur la croix le vendredi, l’attente de la résurrection le samedi et puis enfin, dans la nuit de samedi à dimanche, la résurrection. Si on rentre comme cela dans le détail de chaque journée, ce n’est plus pour nous rappeler la chronologie des événements mais pour éprouver en notre propre chair un peu de ce que Jésus, Marie et ses apôtres ont vécu. On s’unit à eux, on vibre aux mêmes émotions, on se laisse toucher par les mêmes paroles, on revit les choses. Comme cela, on peut dire à la fin de la semaine sainte : “Jésus, j’ai vécu tout cela avec toi, moi aussi”.
● La deuxième chose que j’avais à vous dire, c’est au sujet des rameaux que nous venons de bénir. Les rameaux, ils ont deux sens. Le premier, c’est de dire à Jésus : “Nous sommes avec toi”. A Jérusalem, il y avait ceux qui ne croyaient pas en Jésus et voulaient sa mort, et puis il y avait ses disciples et ses amis. Remporter des rameaux à la maison et en mettre dans chaque pièce, sur chaque croix qui est au mur, c’est pour nous une manière de dire : “J’ai choisi mon camp : je suis chrétien, je suis avec le Christ. C’est son chemin que je veux suivre.” Et tout au long de l’année, on se rappelle en voyant les rameaux que nous sommes les amis de Jésus.
Le deuxième sens des Rameaux, c’est la paix. Les Rameaux sont un symbole de paix. Et pour nous, choisir le Christ, c’est choisir la paix. Jésus n’est pas violent. Il veut la paix. Et plutôt que de se fâcher et de nous faire du mal quand on commence à vouloir le tuer, il choisit de rester un homme de paix jusqu’au bout. Alors, tout au long de l’année, en voyant les rameaux sur nos croix et nos murs, on peut se rappeler qu’on veut la paix et tout mettre en oeuvre, déjà dans nos propres vies, pour que les choses soient paisibles.
● La troisième et dernière chose que j’avais à vous dire, c’est qu’aujourd’hui c’est la première communion de Jeanne Bouttereux et de Louis Pillet. Il y a deux jours, on disait au revoir à la petite sœur de Jeanne, Clémence, qui est partie auprès du Bon Dieu. Là, c’est l’inverse. C’est le Bon Dieu qui vient jusqu’à Jeanne, pour venir habiter dans son cœur. C’est le Bon Dieu qui vient visiter Louis, pareillement.
En fait, la vie, c’est ça : on passe son temps à marcher en direction de Dieu, et Dieu passe son temps à marcher vers nous. Mais le point de rencontre, c’est tout le temps. C’est tout le temps qu’on est avec Jésus : c’est quand on est baptisé, c’est quand on communie, c’est quand on part au ciel. C’est à chaque instant. C’est maintenant.
Amen.