Homélie du dimanche 9 avril 2023 (Col 3, 1-4)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
si vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pensez aux réalités d’en haut,
non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort,
et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu.
Quand paraîtra le Christ, votre vie,
alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.
– Parole du Seigneur.
Homélie
Chers Liam, Louis-Bryan, Isabel, Chloé et Brad-Nolan, Ce matin, il y a une seule phrase que je retiens de toutes les lectures que nous venons d’entendre. C’est Saint Paul qui écrit une lettre à ses amis de la ville de Colosse. Colosse, c’est en Turquie aujourd’hui. Et il écrit : “Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre”.
Il écrit ça parce que, sans doute, les hommes de son temps ne pensaient pas beaucoup à Dieu. Ils étaient surtout préoccupés par leur école, leur métier, leur vie de famille, leur argent, leurs loisirs. Alors Saint Paul leur écrit : “Attention, n’oubliez pas le plus important ! Le plus important, c’est de comprendre le sens de notre existence : pourquoi j’existe ? Qu’est ce que je fais sur la terre ? Pourquoi il y a la vie et la mort ? Quel sens a ma propre vie ? A quoi je suis appelé ? Est-ce que Dieu existe ? Est-ce que tout va s’arrêter pour moi quand je serai mort ? Et comment, à ma petite échelle, je peux rendre le monde plus beau ?” Toutes ces questions, c’est ce que Saint Paul appelle “les réalités d’en haut”. Et Saint Paul est triste, parce qu’il y a beaucoup de gens, parmi ses amis, qui ne se posent pas ces questions, qui s’en fichent un peu de savoir si Dieu existe et si nous pouvons le rencontrer. Voilà pourquoi il dit : “Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre”.
Saint Paul, c’était il y a deux mille ans. Mais aujourd’hui, c’est toujours le même problème. Les gens sont très préoccupés par leur travail et leurs loisirs, leurs rencontres avec les copains, mais ils ne pensent pas très souvent aux choses d’en haut. Heureusement, depuis deux ou trois ans, je constate avec bonheur qu’il y a de plus en plus de jeunes et d’adultes qui viennent vers moi ou d’autres prêtres et qui nous disent : “Bonjour Monsieur, je ne sais pas comment je dois vous appeler mais je crois que c’est vous que je dois rencontrer pour mieux comprendre qui est Dieu, pour découvrir la vie de Jésus et pour devenir chrétien moi-même”.
Il y a deux semaines, c’est Julien, 19 ans, qui est venu me voir. Il m’a dit : “J’ai commencé à lire l’Évangile, je veux devenir chrétien”. Mercredi dernier, j’ai reçu un SMS d’une autre personne que je ne connais pas et qui m’écrit : “Bonjour Monsieur, j’aimerais avoir des renseignements afin de me faire baptiser. Appelez-moi à ce numéro s’il vous plaît”.
Vous, c’est pareil. Vous n’avez pas été baptisé quand vous étiez tout petits. Mais un jour, vous vous êtes intéressés aux réalités d’en haut. Vous vous êtes posé les bonnes questions, les questions les plus importantes de la vie. Et vous avez commencé à cheminer avec Jésus. Aujourd’hui, vous dites : “Jésus, je crois en toi. Je crois que tu n’es pas seulement un homme très sympa qui a vécu au milieu de nous il y a 2000 ans en Palestine, mais que tu es Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu.
Je suis très heureux pour vous, parce que vous arrivez au terme de votre catéchuménat et que vous allez dans quelques minutes devenir chrétiens par le baptême. Désormais, votre vie va changer. Parce que le baptême, c’est Dieu qui vient demeurer en vous pour toujours. C’est Dieu qui s’engage à être à jamais en vous et à faire le bien dans votre tête, dans votre cœur et dans votre corps. Le baptême, c’est Dieu qui te dit : “même dans les moments durs, je serai là pour toi, je ne t’abandonnerai jamais. Je te donnerai ma grâce pour avancer et te relever. Le baptême, c’est Dieu qui te dit : “Je serai là, aussi, quand viendra pour toi le moment de mourir et, parce que mon Esprit demeure en toi, tu traverseras les ravins de la mort et tu connaîtras la vie éternelle, dans mon Royaume.
C’est ça que nous fêtons aujourd’hui. La fête de Pâques, c’est la fête de la résurrection de Jésus. Nous sommes heureux pour Jésus, bien sûr, mais nous sommes heureux pour chacun de nous, car il nous a promis de nous associer à sa résurrection et - au moment où je vous parle - il nous prépare une place auprès de lui et de son Père, dans son Royaume.
Je suis content que vous vous soyez intéressés “aux réalités d’en haut” au point de demander le baptême - et pour d’autres qui sont présents ici, la première communion. Notre monde a besoin de vous. Notre monde a besoin d’hommes et de femmes qui ne s’intéressent pas seulement à Netflix et à leur smartphone, mais qui se posent les bonnes questions et regardent vers le Ciel. Je suis sûr que vous donnerez à d’autres personnes la joie de découvrir Jésus et de le suivre. Pour tout cela, merci.
Amen.
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