Parlez-moi de Lui
Homélie du jeudi 7 novembre 2019 (Lc 15, 1-10)

L’Evangile nous parle d’un homme qui a cent brebis, dont une qui s’est perdue. Il laisse de côté les quatre-vingt-dix-neuf pour aller à la recherche de celle qui est égarée. C’est une image de l’Église dont la nature est d’être tournée non vers son centre mais vers les autres.
Quand notre pape François commente cette parabole, il dit de l'Église qu’elle possède cent brebis dont une est à la bergerie quand les quatre-vingt-dix-neuf autres se sont perdues dans le désert.
Cette situation, ce n’est pas seulement celle de notre pays déchristianisé. C’est je crois la forme habituelle de l’Église. En tout cas, quand Dieu parle de nous, il parle d’un petit peuple élu, un “petit reste”, une portion de l’humanité qui a reçu la grâce immense de connaître Jésus et la mission de le faire connaître aux autres.
La mission va avec la grâce. Cette mission d’évangélisation peut nous intimider. Elle est simple pourtant. Il s’agit de parler de notre amitié avec le Christ comme nous parlons déjà de toute autre amitié qui nous fait vivre.
Il nous arrive de partager à d’autres le bonheur de connaître quelqu’un, la joie d’avoir tissé avec lui ou avec elle des liens d’amitié réciproques. Quand nous commençons à parler de Jésus en ces termes, nous évangélisons. Nous annonçons une personne, nous évoquons une relation, nous nous réjouissons d’un amour.
Bien sûr, il faut être en confiance pour témoigner de nos amitiés. Mais après tout, il nous arrive régulièrement d’être en confiance et de dire des choses personnelles. Quand c’est le cas, ne nous fermons pas a priori à l’opportunité de parler de notre amitié pour Jésus. Nous aimons parler de ce qui compte pour nous. Si Jésus compte pour nous, il devrait occuper un peu de place dans nos discussions. Et s’il est au coeur de notre vie, son nom devrait être souvent sur nos lèvres !
En cette Eucharistie, je vous propose de demander au Seigneur la simplicité et la liberté de parler de lui à ceux qui nous entourent.
Amen.