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La joie en tête !

L'Avent, un temps pour rayonner




Autour de nous, le monde est morose. Entre la solitude du confinement, les emplois menacés, l’émergence de nouvelles pauvretés, la réponse politique volatile, la menace terroriste, les violences de policiers et de casseurs, la liberté d’expression malmenée, la forte recrudescence des dépressions nerveuses et des suicides dans notre pays…


Dans ce contexte difficile, entendre les quatre premiers mots de l’Évangile selon Saint-Marc peut sembler naïf et hors de propos : “Commencement de l'Évangile”. “Début de la bonne nouvelle”. Étymologiquement, on peut traduire “En tête” [bereshit] du bon message [evangelion]". En d’autres termes : “Ce que Dieu a en tête, c’est un bon message”.


Ce qui habite la pensée de Dieu, ce ne sont pas des pensées d’inquiétude, d’incompréhension, de peur ou de colère - comme nous sommes tentés d’en avoir en cette période compliquée - mais un bon message, une bonne nouvelle.


Cette sorte de “pensée positive”, Dieu l’a depuis toujours ; depuis le commencement, justement : “bereshit”, premier mot de la Genèse. Avec la création tout entière, nous sommes le fruit de cette pensée positive de Dieu. Du commencement jusqu’au terme, notre vie jaillit de ce que Dieu a “en tête”. Et ce qu’il a en tête, c’est nous ; et “cela est bon, cela est même très bon” (Gn 1, 31).


C’est vrai, la vie nous paraît bien sombre parfois. Et je comprends qu’il soit légitime de passer par des moments de tristesse, comme Jésus à Gethsémani. Mais comme le Christ a dépassé son angoisse, nous sommes appelés à ne jamais nous laisser dominer par ces sentiments néfastes. Plus qu’un état d’âme, la joie et l’enthousiasme sont pour nous une tâche à accomplir, une mission qui nous est confiée par le Seigneur. “Vous êtes le sel de la terre” dit Jésus. “Vous êtes la lumière du monde” (Mt 5, 14). A nous d’apporter au monde l’enthousiasme qui lui fait si cruellement défaut.