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L'ambiguïté du Temple

Homélie du vendredi 22 novembre 2019 (Lc 19, 45-48)



Dans toutes les religions comme dans la foi d’Israël, le temple est le lieu sacré où la divinité est censée se rendre présente aux hommes, pour recevoir leur culte et leur prodiguer ses dons.


L’Ecriture Sainte nous dit que Yahvé avait refusé au roi David de lui construire un temple. Il a fallu attendre Salomon pour que Dieu ordonne la construction du temple.


Pourquoi Salomon plutôt que David ? Parce qu’il fallait un sage pour résister à la tentation de domestiquer Dieu en lui construisant un temple.


Si David avait construit le temple, peut-être aurait-il cédé à la tentation de garder le Seigneur pour lui, de s’assurer de sa présence et de sa protection tout en délimitant sa zone d’influence pour qu’il ne devienne pas trop envahissant.


Pour nous, il en est de même. Nous sommes tous tentés de donner à Dieu “la part qui lui revient”, quand nous venons à l’Église. Et le reste du temps, de vivre sans Dieu.

La littérature prophétique juive et chrétienne a toujours été attentive à cette ambiguïté fondamentale du temple. C’est la raison pour laquelle les prophètes Isaïe, Jérémie et Ezéchiel annoncent que Dieu abandonnera ce temple de pierre. “Il n’en restera pas pierre sur pierre”, nous dit Jésus.


Aujourd’hui, à la lumière de la révélation chrétienne, nous savons que le Christ et l’assemblée que nous formons sont le temple de Dieu, la demeure du Très-Haut. En ce temps de l’Avent, prions pour que nos visites à l’Église nous sanctifient véritablement et nous donnent de retourner au monde avec un coeur toujours plus ajusté à l’Évangile pour mieux en rayonner là où nous vivons.


Amen.


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