Pèlerins d’espérance
Depuis l’an 1300, toutes les 25 années, les communautés chrétiennes du monde entier fêtent un grand Jubilé, c’est-à-dire s’engagent dans un chemin de conversion, de pardon et de partage tout au long d’une année sainte. (Lettre pastorale du 18/09/2024 de Mgr Luc Crépy). C’est pourquoi, depuis Noël, notre paroisse, notre diocèse, Rome et le monde entier sont entrés en « Jubilé ».
En effet, « la vie chrétienne est un chemin qui a besoin de moments forts pour nourrir et fortifier l’espérance (…) qui laisse entrevoir le but : la rencontre avec le Seigneur Jésus. » (Bulle d’indiction, Jubilé 2025).
Espérer met en marche. Et notre espérance, c’est le Christ lui-même qui a vaincu le mal, la mort et le péché. C’est pourquoi ce Jubilé 2025 s’appelle « Pèlerins d’Espérance », parce qu’il y a un chemin à parcourir que l’Eglise nous propose. Et elle nous invite à le faire ensemble, en pèlerins. C’est une expérience communautaire et pas seulement personnelle, qui doit se vivre comme un élan à l’égard de tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, de tous ceux qui ont besoin de signes d’espérance. Car « témoigner de l’espérance n’est pas une affaire personnelle et ne peut se vivre sans les autres, loin de la communauté ». C’est pourquoi « Pèlerins » a été écrit au pluriel.
Le Jubilé, c’est un temps pour Dieu, et nous ne voulons pas le commencer en notant tout ce qui va mal dans notre monde ou en nous-mêmes, mais nous voulons d’abord nous réjouir ensemble pour ce chemin qui nous est offert et qui s’ouvre devant nous ; nous réjouir et commencer par dire : « oui, cela était très bon », comme le fit Dieu dans le jardin de la Genèse, au commencement (Gn1, 31). Car un Jubilé, c’est un commencement, c’est un bel événement qui donne de pouvoir vivre un nouveau départ. Et nous voulons commencer par reconnaître que dans la nuit, Dieu était là ; que c’est possible qu’il ait été là au milieu de nos souffrances et épreuves, de nos fragilités et pauvreté. Notre évêque, Mgr Luc Crépy, écrit dans sa Lettre Pastorale : « Oser à travers et au-delà des épreuves porter un regard d’espérance sur les signes du Royaume, sur les personnes et sur le monde. »
Que cette année jubilaire « soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, “porte” du salut (cf. Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (cf. 1 Tm 1, 1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous. » (Pape François : Spes non cunfundit). Il va nous falloir « muscler notre espérance » (Mgr Bruno Valentin) pour montrer notre joie.
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