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Jésus, prince de la paix ?

Homélie du mercredi 27 novembre 2019 (Lc 21, 12-19)



Que faut-il penser de l’Évangile ?


Est-il un ferment de paix ou sème-t-il les divisions ?

Nous apporte-t-il une vie bienheureuse ou nous confronte-t-il aux persécutions ?

Devons-nous êtres des hommes et des femmes d’unité et de communion ou sommes-nous appelés à rester fidèles à l’Évangile au prix de tensions, jusque dans nos propres familles ?


Jésus lui-même se présente comme le “prince de la paix”, mais il ajoute aussitôt : “je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive”.


Ce que je comprends de ce paradoxe, c’est que le chemin pour construire la paix est un chemin coûteux. Ce n’est pas seulement vrai pour les militaires français au Mali. Cela commence avec Jésus : il prêche les béatitudes, mais il est condamné à mourir sur la croix.

En conséquence, la question devient pour nous : “Suis-je prêt à perdre de ma tranquillité personnelle pour que le monde qui m’entoure connaisse la paix ?” En bien des situations professionnelles et familiales, nous sommes ainsi appelés à oeuvrer coûteusement pour le bien commun.


Ce que je comprends aussi de ce paradoxe, c’est que la paix du monde n’est pas la paix que Dieu donne. La paix du monde, c’est un labeur jamais terminé. Pour nous, elle est synonyme d’efforts et de combats. La paix que Dieu donne, c’est la paix intérieure qui nous habite quand nous oeuvrons en communion avec Jésus, quel qu’en soit pour nous le prix. L’une des figures les plus intéressantes de ce paradoxe, c’est sans doute Etienne, le premier martyr. Au début des Actes des Apôtres, nous le voyons perdre la vie sous les jets de pierre et, dans le même temps, rendre paisiblement gloire à Dieu.


Nous sentons ce même paradoxe dans l’évangile de ce jour. Jésus nous annonce les persécutions, mais le ton est calme et paisible : “Ne vous préoccupez pas de votre défense, je vous assisterai dans l’épreuve, soyez persévérants, n’ayez crainte…”


Jésus ne relativise pas le poids des épreuves, mais en lui la paix intérieure domine. C’est cette paix qu’il cherche aujourd’hui à nous révéler et à nous communiquer. Demandons cette paix, pour nous-mêmes et pour ceux de nos frères chrétiens qui sont beaucoup plus éprouvés que nous.


Amen.


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